Né à Marseille en 1929, le père Christian Cochini est entré dans la Compagnie de Jésus en 1958 et a soutenu sa thèse de théologie en 1969 devant le Jury de la Faculté de théologie de Paris présidé par le cardinal Daniélou. Il est actuellement à Macau, engagé dans le dialogue interreligieux avec les communautés bouddhistes du continent chinois.
Préface du cardinal Castrillon Hoyos Nouvelle édition augmentée Sait-on toujours que saint Grégoire le Grand était l'arrière petit-fils du pape Félix II ? Que le pape Hormisdas au VIe siècle eut pour successeur son propre fils, qui prit le nom de Silvère ? Nombreux sont les exemples d'hommes mariés et pères de famille devenus diacres, prêtres ou évêques. Le père Christian Cochini a inventorié tous ceux dont l'histoire a conservé le souvenir et mis en lumière les exigences particulières de célibat qui étaient réclamées de ces hommes. Selon la législation canonique, les candidats aux ordres déjà mariés étaient tenus à partir de leur ordination à observer la continence parfaite avec leur épouse. C'était là une tradition remontant à l'âge apostolique : « ce que les apôtres ont enseigné, et ce que l'antiquité a toujours observé, faisons en sorte nous aussi de la garder », déclarent les Pères d'un concile africain de 390. À travers une longue enquête couvrant l'ensemble des Églises d'Orient et d'Occident aux sept premiers siècles, l'auteur démontre que la loi de célibat-continence était bien une tradition non-écrite d'origine apostolique. Comme l'a écrit Henri de Lubac à la parution de ce livre, « Cet ouvrage est de première importance. Il suppose des recherches considérables, longues et méthodiques. Dans la production de notre siècle en la matière, je ne pense pas que rien puisse lui être comparé, même de loin »