4.2 | 3 customer reviews La vérité sur l'avortement aujourd'hui
10,30€ TTC Présentation de l'éditeur
L'objectif de cette étude est d'évaluer le retentissement psychologique de l'avortement auprès de toutes les personnes impliquées dans cette pratique, et de dégager, à partir de l'observation de cette réalité, de nouveaux enjeux d'ordre éthique. L'étude repose sur une enquête menée durant plusieurs mois, au sein même du système hospitalier. L'axe visé a été à la fois celui de l'observation neutre et de l'écoute empathique des personnes, de l'assistante sociale au médecin en charge des IVG, des femmes concernées aux conseillers conjugaux et aux équipes d'infirmiers. Toutes les entrevues ont fait l'objet d'une retranscription fidèle : elles montrent, parfois de façon saisissante, la réalité vécue par les différents acteurs. On est au coeur du système, et ce qu'on observe nous interpelle très profondément : le malaise des soignants, l'inadéquation entre la loi et les réalités vécues, des dysfonctionnements générant des situations injustes, les pressions répétées, les IVG " tardives " pratiquées au-delà du délai sans consultation préalable, l'urgence à agir, l'absence de temps d'écoute et de parole, mais surtout la souffrance personnelle vécue par chacun, à tous les niveaux, et une forme insidieuse de loi du silence qui l'empêche d'être entendue. Cette observation ne se veut pas représentative ; cependant, elle dit quelque chose des enjeux éthiques soulevés au sens large par la pratique de l'avortement aujourd'hui en France, et appelle à une prise de conscience collective.
Jacqueline Picoche pour www.librairievatholique.com
L'auteure, sociologue et psychologue, mère de trois enfants et active dans le diocèse de Fréjus-Toulon a voulu voir quelle réalité recouvre la locution idéologiquement correcte d'IVG, “Interruption Volontaire de Grossesse” dont le synonyme plus usuel est “avortement”. Selon le discours officiel, l'IVG, droit récemment reconnu à la femme, est, avec la contraception, dont elle corrige les erreurs éventuelles, l'instrument de sa libération sexuelle : intervention chirurgicale bénigne ne nécessitant même pas une journée complète d'hospitalisation, ou mieux encore, grâce au RU 486, expulsion précoce de l'embryon sans autre sensation que des règles un peu douloureuses.
Jadis tenu pour un crime, cet acte est aujourd'hui non seulement un droit, mais, de l'avis de plusieurs, un devoir en cas de malformation grave du foetus. Les instances internationales y attachent tellement d'importance qu'elles font pression sur les États récalcitrants pour qu'ils ne s'en tiennent pas à des conceptions morales dépassées.
Sabine Faivre, elle, a voulu connaître la “réalité psychologique” de l'avortement. Elle a assisté pendant deux mois, en milieu hospitalier public, à des entretiens pré-IVG (obligatoires pour les mineures, facultatifs pour les majeures) et elle a interrogé tous les acteurs concernés : assistantes sociales, conseillers conjugaux, psychologues, infirmiers et médecins.
La première partie de son ouvrage est la transcription de ce qu'elle a jugé le plus significatif de ces entretiens et la deuxième partie leur analyse. Le fait que ceux qu'elle cite donnent une image négative de la situation ne prouve pas que, peut-être, d'autres, qu'elle ne cite pas, n'auraient pas donné un autre son de cloche. Mais enfin, les paroles qu'elle a transcrites ont bien été prononcées et suffisent à justifier l'inquiétude du lecteur. En fait de liberté, on ne voit dans son livre que des femmes soumises à de lourdes pressions non seulement des circonstances, mais de leurs parents, et plus souvent de leur “copain”, de leur “mec”, le mot “mari” n'apparaissant pas dans le texte, “obligées”, “forcées” de faire ce qu'elles auraient préféré ne pas faire. Certaines sont bouleversées d'avoir entendu, à l'échographie, battre le coeur de l'enfant condamné. Des femmes hésitantes auraient eu besoin d'un long entretien, peut-être de plusieurs, mais l'assistante sociale, pressée de “faire vite” par le nombre des candidates et l'insistance du médecin, n'a que le temps de leur préciser les modalités de l'intervention sans leur faire envisager d'autres solutions (accouchement sous X, maison maternelle, adoption) ; des médecins font ce travail peu gratifiant parce qu'il fut bien que quelqu'un le fasse, mais en sont écoeurés ; des psychologues voient revenir après coup des femmes complètement déstabilisées. Elle-même dit avoir été “lessivée, broyée” par tout ce qu'elle avait vu et entendu. Bref, le tableau n'est pas brillant. Il est certain qu'aucune des personnes qui parlent dans ces pages ne considère l'avortement comme elle considérerait l'opération d'une appendicite ou la pose d'une prothèse de la hanche, et le non-dit rendu obligatoire par la pression de l'idéologie officielle augmente le malaise de tous.
Cet ouvrage a été préfacé par Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon qui rappelle que “la vie est un cadeau du ciel” et appelle à une prise de conscience collective sur le respect de la vie et la dignité des personnes.
On souhaiterait que ce petit livre peu couteux connaisse une large diffusion auprès des jeunes et moins jeunes en âge de procréer, et leur fasse comprendre que l'amour, qui mène à la transmission de la vie, est une joie, mais n'est pas une bagatelle.
Référence : #23886
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