A l'heure du laïcisme athée, de la montée de l'islam et du matérialisme
ambiant, l'idéal de la chrétienté semble bien dater d'un autre âge et
être voué à une disparition définitive. C'est le contraire qui est vrai. Car l'idée même de chrétienté obéit à
une loi constante, observée au cours des âges : celle de l'incarnation
du spirituel dans le temporel. L'Évangile a jeté dans le coeur des hommes une immense question sans
cesse renaissante : comment inscrire dans la trame du temps les maximes
de la vie éternelle ? Ou bien, à l'inverse, face à un monde de plus en
plus hostile, le chrétien se demande s'il ne devra pas reléguer
l'Évangile à l'intérieur des consciences. Contre une telle éventualité si étrangère à la nature des choses
l'auteur s'insurge avec force, donnant raison à Charles Péguy : « Il
faut que France, il faut que Chrétienté continue. » Mais à quel prix ? demanderez-vous. C'est l'histoire qui répond : au prix fort de l'héroïsme et du sacrifice.